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Témoignage de Karina, Réalisatrice du court métrage Mila

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Diplômée du Bachelor Réalisateur Audiovisuel, Karina a sorti la semaine dernière le court métrage qu’elle avait tourné dans le cadre de sa formation à CIFACOM, Mila, un court métrage de 17 minutes dans un univers dystopique.

Karina

Pourquoi as-tu rejoins la formation réalisateur de CIFACOM ?

Mon parcours est particulier puisque j’avais déjà terminé mes études. J’ai fait le CELSA, où j’ai obtenu un Master spécialisé en créations médias / contenus , et j’ai bossé 3 ans dans l’audio visuel à faire du journalisme e t de la production pour une émission. Voir tout ces techniciens sur les plateaux, aller en tournage pour des interviews, tout ça m’a naturellement rapproché de mon envie de faire de la réalisation , d’écrire et de créer des univers et des esthétiques. C’est ce côté créatif qui me manquait dans mon métier et qui m’a poussé à rejoindre CIFACOM pendant 1 an au sein du Bachelor Réalisateur Audiovisuel

Comment s’est passée ton année dans notre école d’audiovisuel ?

L’année a CIFACOM était intense ! Pour certain s projets, tu dois écrire, tourner, monter, étalonner en rendre la version finale, le tout en une semaine, ce qui arrive aussi dans le monde professionnel. Tout va vite, on travaille le week - end, tard le soir, mais ça permet d’apprendre très vite

Qu’as-tu pensé de l’ambiance au sein de l’école ?

J’ai eu la chance de rencontrer des personnes passionnées. On a créé un groupe d’amis et de collègue motivé et on s’est bien soutenu. Les professeurs sont très impliqués De façon générale, on est bien entourés, et on rencontre des intervenants différents à chaque atelier, ce qui permet de multiplier les points de vue sur le métier et les étapes de création. J’ai particulièrement apprécié l’atelier sur le spot “humanitaire”, l’atelier pitch vidéo et évidemment tout le processus de création du court - métrage de fin d’année, notamment l’accompagnement reçu dans l’écriture du scénario.

Est-ce que tu peux nous parler de Mila, ton court métrage ?

C’est un court métrage que j’ai réalisé dans le cadre de la formation de CIF ACOM. Ça raconte l’histoire d’un homme lassé de son existence, qui utilise une application pour retrouver sa joie de vivre

D ’où t’es venu le concept de ton court métrage ?

A la sortie du métro ! Quand je marche et que je me déplace, je réfléchis toujour s à des idées d’histoires. La question que je me suis posée c’est “Que se passerait - il si un produit, un service, une app, utilisait mes données contre moi ?” J’ai toujours bien aimé les histoires d’anticipation, comme Black Mirror, ou The Matrix. De plu s, le contexte du COVID m’a poussé à essayer de voir la crise sanitaire comme un objet de curiosité, comme un sujet d’inspiration.

 

J’ai commencé à écrire et me poser des questions : Que veut cette application? Que dois - je lui donner en contrepartie pour l ’utiliser?. Je me suis inspirée tout simplement ce qui existe dans la vraie vie et les données qu’on donne gratuitement à Facebook, Google etc. Dans le film, l’application reprend les droits sur la réalité, ça va plus loin.

Quelles ont été les étapes du projet ?

J’ai écrit plusieurs versions du scénario entre mars et juin. J’ai été accompagnée pendant l’écriture par Virginie Boukatem qui est scénariste et s’occupe de cette partie du projet à CIFACOM. J’ai adoré ce travail avec elle. Une fois le scénario validé, o n a commencé le travail de prépa ration du tournage, le découpage technique, le casting, la direction art istique, les costumes, les lumières. Avec le découpage technique , la direction artistique était le gros morceau du projet. J’ai également fait un moodboard musical et j’ai travaillé dessus avec Emilien Fehrat et Clément Renault , deux étudiants en BTS audiovisuel option son à CIFACOM. Emilien a notamment composé la bande originale du film

Est -ce que tu peux nous parler du tournage ?

L e tourna ge était un marathon ! O n n’ a pas beaucoup dormi. 4 jours de tournage, 5 lieux différents, une équipe technique de 15 personnes, 8 acteurs. J’ai adoré cette expérience en tant que réal isatrice . On était fatigué physiquement, mais je remercie énormément mon équipe technique. Le tournage s’est super bien passé, dans une ambiance sérieuse et efficace. Je tiens notamment à saluer toute la promo de C ifacom avec qui j’ai travaillé car on avait mis to us les tournages des projets de fin d’années à la suite et o n s’est relayé sur les proje ts des autres en tant que technicie

tournage clap

Comment s’est passé le montage du court métrage ?

J’ai adoré. Il y a la partie anxiogène de faire les proxy, dérusher , stocker, faire des copies de secours. Avec la blackmagic pocket 4K tu fais défiler les disques durs vu la taille des rushs, mais u ne fois passé au montage pur et dur, c’était du pur plaisir. J’ai pris mon temps pour monter le projet, il y a certaines séq uences que j’ ai remonté es 4 fois. J’ai mis un peu moins d’ un mois pour tout monter. Le film dure 17 minutes

tournage_camera

Quel logiciel de montage as-tu utilisé ?

J’ai fait le montage sur Adobe P remiere pro, c’est celui que je maitrise le mieux, les VFX ( visual effects ) sur Adobe After effects (quelques masques et principalement de l’habillage) et Matthias Lambert, chef op érateur du film et également étalonneur a travaillé sur Da Vinci Resolve. On a également créé l’ application du film via Adobe XD : j’ai imaginé l’appli et une amie graphi ste a fait un prototype d’appli qu’on a pu installer sur le téléphone

montage tournage

Que préfères-tu dans le métier de réalisateur ?

Créer un univers, être un chef d’orchestre. Tu pars de 3 mots sur un papier et tu te retrouves avec un film. Ce qui est le plus dur est le doute. Il faut toujours avoir la bonne énergie, notamment sur un plateau où tu as une influence sur la motivation de l’équipe.

Justement, un conseil pour bien gérer un tournage ?

La préparation. Il faut être préparé avant d’ arriver sur le tournage. La lumière, le maquillage, le catering, les costumes... Il faut limiter au maximum les hésitations. En plus, l ’avantage d’être bien préparé, c’est qu’une fois que tu as filmé ce dont tu as besoin, tu peux te permettre des imprévus, filmer un autre plan si tu as le temps ou essayer la scène différemment.

Un conseil pour ceux qui veulent s’orienter vers ce métier ?

Il faut être motivé, accroché et persévérant . Il y aura des échecs mais ça te fais avancer

Découvrez la Bande annonce du Court métrage "Mila"